L’em­preinte

Autre­ment dit, c’est la mémoire qui fonde l’iden­tité person­nelle.
John Locke – Essai sur l’en­ten­de­ment humain

Quand Servane Guit­tier accueille le public, la convi­via­lité n’est pas une option. Atten­dez-vous à ce qu’elle vous inter­pelle par votre prénom, vous présente vos voisins, et vous demande quelques menus services tech­niques. À ses côtés, Antoine Manceau joue de la clari­nette, mani- pule des mobiles d’ins­pi­ra­tion caldé­rienne, et cherche un équi­libre qui s’avè­rera bien­tôt précaire. Que faire des liens qui se lient et se dé- lient, pour lais­ser place au vide ?

Travaillant en duo depuis 2006 (et ensemble depuis 1998), Servane et Antoine forment un couple très « couteau suisse » avec une approche réso­lu­ment arti­sa­nale : musique, clown, mouve­ment, jonglage, claquettes, lino­gra­vure, écri­ture, mise en scène, créa­tion des costumes et acces­soi­res… Avec l’Em­preinte, ils orchestrent la créa­tion d’une commu­nauté éphé­mère, à travers une boule­ver­sante pièce sans paroles, tein­tée d’hu­mour et de mémoire qui flanche.