La première fois, Anaïs récitait une fable. 20 ans plus tard, elle accuse son père, le chef étoilé Louis Lacascade, d’avoir abusé d’elle. Au gré des témoignages, nous plongeons dans un engrenage complexe. La passion commune pour la cuisine et l’amour familial se fondent aux violences, presque indissociables.
Le récit choral qui se déploie dans cette cour d’assises permet d’interroger, avec nuance et intensité, ce duel entre le silence et la parole. Le chemin est long : Anaïs découvre que les non-dits contre lesquels elle se bat sont un héritage. Il lui faut démanteler l’omerta qui structure sa famille entière.
Pour Anaïs qui était si vive, reprendre la parole devient une question de vie ou de mort. Du silence à la parole, de la cuisine au tribunal : c’est un parcours épique, celui d’une héroïne moderne.