Après une immersion de plusieurs mois d’une partie de l’équipe artistique dans la 23e chambre du Tribunal de Paris où ont lieu les comparutions immédiates, ce spectacle interroge la validité de cette procédure simplifiée et expéditive.
Lorraine de Sagazan pense le théâtre comme un contre-espace pour interroger le fonctionnement du système judiciaire, ses béances, ses alternatives. Léviathan tente de renverser certaines évidences et d’opérer des points de bascule par-delà le bien et le mal nous confrontant au dilemme de la violence, à son exercice légitime et à sa régulation par le droit. Le Léviathan, figure biblique ambivalente, à l’immense héritage philosophique et littéraire pose la question suivante : qui est le monstre ?
« Nous voilà prévenus : la justice est un cirque, un théâtre de masques et de marionnettes (…) Lorraine de Sagazan assume avec ce LEVIATHAN un théâtre d’interpellation, mais sans cesse elle tisse le réel et le rêve, qui se rejoignent dans le moment le plus fantastique du spectacle. Un cheval, un vrai cheval, à la robe gris pommelé surgit sur scène, magnifique, apparition synonyme de liberté, de puissance et, peut-être, de consolation (…) Entre grotesque et beauté, la metteuse en scène imprime des images d’une force renversante. » Fabienne Darge – Le Monde
« L’impressionnante réussite de Sagazan est de faire avec LEVIATHAN tout autre chose que du théâtre documentaire, tout autre chose qu’un âpre réalisme plus évident quand on parle de tribunaux.(…) LEVIATHAN est une œuvre à la beauté plastique saisissante et inquiétante. (…) Il est d’ailleurs étonnant de pouvoir dire à quel point les acteurs parviennent à être excellents » Sonya Faure – Libération
« Leviathan est un acte fort, une vision de l’espace rare, un texte éblouissant, une dénonciation tragique. C’est un chef-d’œuvre, un vrai dont on sort changé.e.s pour longtemps, on le sait. Les images qu’elle a créées là vont marquer l’histoire du théâtre. Un choc ! » Amelie Blaustein-Niddam – Cult.news