« Sa famille pourrait être la nôtre. Son parcours est celui de beaucoup de femmes. Notre rôle est de provoquer la parole. »
Avec Ombres portées, Raphaëlle Boitel écrit l’histoire de K., jeune femme écorchée qui tente de parler à son père pour s’extraire du silence familial. Et qui se cogne aux zones d’ombres portées par chaque être de son entourage.
Dans une atmosphère en clair-obscur, six interprètes se croisent, se scrutent et se dérobent au regard dans une succession de tableaux cinématographiques, à la lisière de l’acrobatie aérienne, de la danse et du théâtre. S’emparant de la question du non-dit, Raphaëlle Boitel ramène des mots dans une écriture métaphorique teintée d’humour noir. Et s’appuie sur la pénombre pour révéler la lumière derrière la quête identitaire.
« Avec Ombres portées, Raphaëlle Boitel signe une oeuvre puissante. Dans l’espace sculpté par les lumières de Tristan Baudoin, les interprètes, murés dans le silence, expriment par leur corps le secret familial qui les ronge. Une vision cinématographique, des mouvements millimétrés, une histoire vénéneuse : Ombres portées est un spectacle maîtrisé, à la croisée des disciplines. »
Mathieu Dochtermann – Journal La Terrasse
« C’est un spectacle de cirque qui ressemble à un tableau en clair-obscur. […] Cette pièce physique et chorégraphique, à l’atmosphère particulièrement cinématographique, plonge le spectateur au coeur du non-dit, de ses répercussions dans nos relations et dans notre construction psychique. »
Franceinfo – Culture