« Sa famille pourrait être la nôtre. Son parcours est celui de beaucoup de femmes. Notre rôle est de provoquer la parole. »
Avec Ombres portées, Raphaëlle Boitel écrit l’histoire de K., jeune femme écorchée qui tente de parler à son père pour s’extraire du silence familial. Et qui se cogne aux zones d’ombres portées par chaque être de son entourage.
Dans une atmosphère en clair-obscur, six interprètes se croisent, se scrutent et se dérobent au regard dans une succession de tableaux cinématographiques, à la lisière de l’acrobatie aérienne, de la danse et du théâtre. S’emparant de la question du non-dit, Raphaëlle Boitel ramène des mots dans une écriture métaphorique teintée d’humour noir. Et s’appuie sur la pénombre pour révéler la lumière derrière la quête identitaire.
« Avec Ombres portées, Raphaëlle Boitel signe une oeuvre puissante. Dans l’espace sculpté par les lumières de Tristan Baudoin, les interprètes, murés dans le silence, expriment par leur corps le secret familial qui les ronge. Une vision cinématographique, des mouvements millimétrés, une histoire vénéneuse : Ombres portées est un spectacle maîtrisé, à la croisée des disciplines. »
Mathieu Dochtermann – Journal La Terrasse
« C’est un spectacle de cirque qui ressemble à un tableau en clair-obscur. […] Cette pièce physique et chorégraphique, à l’atmosphère particulièrement cinématographique, plonge le spectateur au coeur du non-dit, de ses répercussions dans nos relations et dans notre construction psychique. »
Franceinfo – Culture
« J’ai rêvé Ombres Portées comme un spectacle total.
Un rêve ou se mêlent performance physique, théâtre, danse, 7e Art; rires, larmes … le tout au service d’une histoire forte, portée par des personnages attachants et plongés dans un univers graphique qui participe à la narration…
…Aujourd’hui, j’espère que l’histoire de « K », jeune femme qui veut s’extraire du silence, touchera chaque spectateur comme elle touche ceux qui l’interprètent.
Sa famille pourrait être la nôtre.
Son parcours est celui de beaucoup de femmes.
Notre rôle est de provoquer la parole. »
Raphaëlle Boitel
Compagnie L’oublié(e) – Raphaëlle Boitel
Créée en 2012, la Cie l’Oublié(e), dirigée par Raphaëlle Boitel, metteuse en scène et chorégraphe, trouve ses racines dans les Arts du cirque et se ramifie vers le théâtre, la danse, les Arts visuels et le cinéma.
Elle crée un langage théâtral physique, chorégraphique et acrobatique, fondé sur la connection entre les interprètes et les processus mentaux ou instinctifs.
Celui-ci s’inscrit dans un univers visuel inspiré de l’art pictural et du cinéma.
Cette écriture, bâtie avec une musique composée, s’axe autour de thèmes récurrents : la solidarité, la persévérance, l’animalité, les relations humaines, l’engagement, les moments de grâce, le lâcher prise, le dépassement de soi…
Les créations s’inventent dans les trois dimensions de l’espace, au sol comme dans les airs et chaque projet est l’occasion de croiser de nouvelles disciplines, d’inventer de nouveaux agrès circassiens, ou de mêler plusieurs matières acrobatiques.
Au répertoire de la compagnie
Consolations ou interdiction de passer par-dessus bord – 2013
L’Oublié(e) – 2014
5es Hurlants – 2015
La Bête noire – 2017
La Chute des Anges – 2018
Horizon – 2019
Un Contre Un – 2020
Le Cycle de l’Absurde (pour le CNAC) – 2020
Ombres portées – 2021
Petite Reine – 2024
En parallèle, Raphaëlle Boitel travaille pour l’Opéra comme chorégraphe.