Dire de quelque chose qu’il n’existe plus, c’est déjà le faire exister.
À l’origine de ce récit à un corps et mille voix, il y a la mémoire d’un père qui vacille et toute une cité qu’on abat. Un gigantesque plan de rénovation d’un quartier d’enfance et de ses souvenirs : bref, des images qui disparaissent, et un puzzle à jamais fragmentaire. Mais Rachid Bouali sait que la parole des conteurs peut recoller les morceaux et faire jaillir l’insoupçonné.
Dans cette saga sociale et familiale, l’intime rejoint l’universel pour façonner un autoportrait réfléchissant la manière de découvrir ses propres fantômes. Basé sur des allers-retours entre la grande Histoire et des anecdotes singulières, le récit propose une réflexion sur le temps qui passe et la notion d’identité vécue et transmise. On prend le temps d’y réfléchir, et l’on écoute cette voix qui traverse le temps…
On n’a pas pris le temps de se dire au revoir est lauréat 2022 de La Croisée